Le 31 Juillet, se tenait l’hommage à Jean Jaurès organisé par le journal l’Humanité au café du Croissant à Paris, où fut assassiné l’homme de paix, le 31 juillet 1914. Les communistes du 19e arrondissement étaient nombreux pour célébrer Jaurès et son héritage.
Fabien Gay dans son discours a parlé de l’actualité de Jaurès pour penser les désordres du monde. Je crois qu’effectivement il est temps de se replonger dans ses textes. Il me reste en tête les écrits de Jaurès sur le socialisme, sa fascination pour la Révolution Française et pour Jean-Jacques Rousseau. Ici un extrait d’études socialistes :
“La domination d’une classe est un attentat à l’humanité. Le socialisme, qui abolira toute primauté de classe et toute classe est donc une restitution de l’humanité. Dès lors c’est pour tous un devoir de justice d’être socialistes.
Qu’on n’objecte pas, comme le font quelques socialistes et quelques positivistes, qu’il est puéril et vain d’invoquer la justice, que c’est une idée toute métaphysique et ployable en tous sens, et qu’en cette pourpre banale toutes les tyrannies se sont taillé un manteau. Non, dans la société moderne le mot de justice prend un sens de plus en plus précis et vaste. Il signifie qu’en tout homme, en tout individu l’humanité doit être pleinement respectée et portée au plus haut. Or, il n’y a vraiment humanité que là où il y a indépendance, volonté active, libre et joyeuse adaptation de l’individu à l’ensemble. Là où des hommes sont sous la dépendance et à la merci d’autres hommes, là où les volontés ne coopèrent pas librement à l’œuvre sociale, là où l’individu est soumis à la loi de l’ensemble par la force et par l’habitude, et non point par la seule raison, l’humanité est basse et mutilée. C’est donc seulement par l’abolition du capitalisme et l’avènement du socialisme que l’humanité s’accomplira.”



