Intervention au Conseil National du PCF Samedi 17 Septembre 2022

D’abord, je suis heureux d’entendre que le combat pour la paix est la première bataille politique à mener pour notre Parti. Je m’étonne de l’absence de la question Palestinienne dans ton rapport Fabien. Cet été a été marqué par une flambée de violence et des attaques ignobles contre le PCF sur cette question. J’aimerai donc faire une proposition, en ce 40e anniversaire du massacre de Sabra et Chatila commis entre le 16 et le 18 septembre 1982, que notre Parti lance une campagne de soutien à la résolution parlementaire condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid. J’ai été très surpris cet été de voir que ce sujet ne rassemblait pas notre direction. Je crois que c’est un point dur à trancher et à débattre entre nous. Il me semble qu’une campagne politique de grande ampleur, est à même de développer un mouvement populaire puissant trouvant énormément d’échos dans notre peuple pour faire grandir l’exigence de Paix.

Sur le 16 octobre, on peut se raconter des histoires mais nous serons forcés d’appeler à la marche contre la vie chère. La question qui nous est posée c’est : « est-ce qu’on apparait comme une force motrice de la NUPES ou en restons-nous à sa marge, en cultivant notre différence ?” Je vais prendre l’exemple de mon arrondissement, les choses ont déjà commencé avec certains syndicats avec les forces associatives. Les manifestations du 22, du 29 et du 16 ne s’opposent pas, elles se complètent, elles se nourrissent. Il est absurde de penser que les communistes peuvent se payer le luxe d’attendre une fumée blanche d’une réunion unitaire le 4 octobre pour populariser ce rassemblement. Soyons celles et ceux qui rassemblent et permettent les convergences, écrivons noir sur blanc, dans une résolution la nécessité de faire avec le mouvement social.

Enfin, je souscris à ce que plusieurs camarades ont dit sur la polémique autour du travail. Je crois essentiel que le centre de l’initiative communiste revienne aux adhérent.es et à l’intelligence collective. Elle ne peut pas tenir dans des buzz et des coups de com’. Avant cette expression malheureuse sur la France des allocs, nous avons eu le droit à des déclarations sur la police, sur la viande, sur la chasse, au produire plus, mais aussi à l’opposition factice entre bobo des villes et prolo des champs …

Nous aurions pu nous éviter de ramer pour rattraper ces erreurs de communication, en refaisant de la délibération collective, du débat, de la critique le moteur de notre action. Les communistes souffrent de devoir sans arrêt trouver les justifications à quelques bons mots. Ne cédons pas à la dictature de l’instant et du cirque médiatique, soyons conscients que ce qui devrait faire notre force, c’est bien plutôt notre capacité à allier réflexions de fond, projet de société et radicalité.

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